2022 commence, avec son lot de surprises, de tests, d’école à la maison et de grisaille. J’espère que de ton côté, peu importe le mois de janvier que tu viens de passer, tu vas bien et prêt.e pour cette nouvelle année qui vient de débuter.
Bon, du coup tu te doutes qu’on vas parler pompier, 4L Trophy et BALA jeux. Et à vue d’œil, ils n’ont pas grand chose en commun ces trois là. Et pourtant!!
En décembre, j’ai été contactée par 4 pompiers de Paris, Léo, Thibault, Thomas et Jean. 4 jeunes pompiers de moins de 28 ans qui ont décidé de ce lancer dans une super aventure, celle de réaliser le 4L Trophy.
Il s’agit d’une course d’orientation de dix jours, en Renault 4L. C’une vieille voiture française sortie en 1961, très populaire à l’époque (ça veut dire que beaucoup de gens en France en avaient une). Cette course se fait forcément avec cette voiture, et existe depuis 1998, réservée au jeunes de 18 à 28 ans, et se fait par équipe de deux. Durant 10 jours, ils devront parcourir 6000 kilomètres sur les routes de France, d’Espagne et du Maroc.
On va donc leur donner chaque matin des indices sur la route à prendre pour réussir l’étape de la journée. Mais s’ils se trompent de chemin, ça fera augmenter les kilomètres!
Lorsque Léo a contacté BALA jeux (donc moi!), il était à la recherche de sponsors. C’est à dire d’entreprises qui sont prêtes à financer leur projet. L’idée, c’est comme dans une course de voiture, mais aussi lors des matchs de foot ou de rugby par exemple, que des marques soient visibles sur les maillots des joueurs ou sur les voitures des pilotes pour financer les exploits des sportifs et donner de la visibilité aux marques.
Le 4L Tropohy est une course que je connais depuis longtemps, mon papa travaillant dans une entreprise de pneumatique, j’avais connaissance de ces défis qui avaient lieux plusieurs fois par an dans le monde, le 4L Trophy, le Paris Dakar aussi, ou le rallye des gazelle par exemple.
Le fait que le projet soit solidaire et humanitaire m’a motivé à me lancer. En fonction de vos capacités, vous pouvez sponsoriser une équipe, et en échange, l’équipe s’engage à parler de vous et à mettre un autocollant de votre marque sur leur voiture. Cette course est humanitaire et solidaire car en participant, les équipages apportent du matériel d’éducation et de santé au Maroc. Les 4 pompiers qui m’ont contactés souhaitent également soutenir par leur projet l’ADOSSPP, une association qui aide les sapeurs-pompiers de Paris et leurs familles au quotidien et dans les moments difficiles.
J’imagine déjà la présence de BALA jeux en plein milieu du désert J’ai hâte! En raison du COVID, la course qui devait avoir lieu en février a été décalée en mai, mais ça va vite arriver!
Bref, il s’avère que Léo, Thomas, Thibault et Jean, dans la vie de tous les jours, sont pompiers. Et ils vont être une équipe de choc lors du 4L Trophy, car cette aventure est une aventure sportive, humaine et solidaire, un peu comme le métier de pompier finalement.
Leurs voitures par exemple, seront aux couleurs des pompiers de Paris.
Lors de nos différents échanges par mail avec Léo en décembre, je me suis dit que ça serait quand même génial, en plus de te présenter le 4L Trophy, te montrer “de l’intérieur” le métier de pompier et le le lien avec cette course de deux semaines dans le désert.
Léo a tout de suite accepté, en plus, il travaille dans une caserne juste à côté de chez nous. Et pour que ce soit vraiment comme si vous y étiez, on y est allé en famille, c’est donc Adrien, 7 ans et demie, et Adèle, bientôt 5 ans, qui ont posé leurs questions.
C’est parti, je vous raconte l’après-midi qu’on a vécu!
C’est Léo qui nous accorde du temps, avec Emma, qui elle n’est pas pompière mais va aussi réaliser la course au volant d’une 4L.
Léo est pompier de Paris depuis 3 ans et demie. Depuis juillet, il est dans la caserne de Bitche, dans le 19eme à Paris. Avant, il était à Pantin avec Thibault, Thomas et Jean.
Léo nous parle d’abord du 4L Trophy, en nous montrant les photos des deux 4L qu’ils sont en train de remettre en état. Car oui, ce sont des vieilles voitures, il faut s’y connaitre en mécanique! : ) Et ce sont eux qui les bricolent pour savoir faire une fois sur place, et puis parce que ça fait parti de l’aventure!! Par chance, dimanche lors de notre visite, la voiture d’Emma est déjà prête, et elle est garée devant la caserne. Il nous montre l’intérieur, nous explique tout sur le défi qu’ils vont relevé. Ils seront deux par voiture, et la course ne se fait que de jour (ils ne roulent pas la nuit).
Ce n’est pas une course de vitesse, mais une course de kilomètres, c’est-à-dire que l’équipe qui en fait le moins à la fin du parcours a gagner. Il y a donc une vraie entraide entre les équipes, car ce n’est pas le premier arrivé qui gagne. Le dernier jour en fonction des chemins pris par chacun, l’équipe gagnante et donc celle qui aura fait le moins de kilomètres sera connue.
Ils dormiront sous la tente, durant deux semaines, avec l’ensemble des autres participants de la course. Ils sont environ 2500 personnes entre 18 et 28 ans (on ne peut pas participer plus jeune ou plus vieux) chaque année à participer à cette course.
Avant de partir, il faudra charger la voiture, avec 50 kilos, (c’est l’organisation de la course qui l’exige, et c’est ça qui est cool dans cette course) de fournitures scolaires qui iront à des écoles dans le besoin au Maroc.
En 12 ans d’existence, l’association “Enfants du désert” qui récupère les fournitures scolaires apportées par les participants de la course, a construit près de 22 salles de classe et 5 jardins d’enfants, c’est près de 240 000 enfants qui ont pu ainsi bénéficier du matériel distribué par les équipages du raid, représentant environ 85 tonnes de matériel par édition. Je ne sais pas si tu te rends compte de ce que ça fait, même moi je ne savais pas vraiment. En gros, 85 tonnes, c’est à peu près 21 éléphants.
Léo n’a pas peur du tout d’y aller. Il est plutôt excité par l’aventure qui l’attend.
Ca y est, on commence à savoir pas mal de choses sur le 4L Trophy. Les enfants trépignent d’impatience, maintenant qu’ils savent tout ou presque sur la course, ils veulent rentrer dans la caserne!!
Léo donne le tempo, on y va!
Il commence par nous expliquer comment se déroule la vie dans la caserne. Les pompiers sont là pendant 24 ou 48heures. Ils mangent, ils dorment, ils vivent dans la caserne durant toute la durée de ces deux jours et nuits de travail.
Dans cette caserne, il y a aussi des femmes. La caserne est grande, il y a donc un étage pour les hommes, un étage pour les femmes. Ils sont en permanence 20 à travailler, et sont en tout 70 pompiers dans cette caserne.
Les pompiers de Paris (comme à Marseille) sont des militaires, ce qui n’est pas le cas du reste des pompiers français. Ils sont à Paris et dans la première couronne, donc les villes comme Pantin qui touchent Paris. Ils sont en tout 8000.
Ils travaillent par secteur d’intervention, donc chaque caserne à une zone de Paris et première couronne dans laquelle elle travaille, pour toujours être proche du lieu d’intervention.
Léo a son planning de travail un mois à l’avance, car les mois se suivent et ne se ressemblent jamais. Comme les journées d’ailleurs. Lorsqu’on se lève le matin, on ne sait pas ce que nous allons vivre comme journée, et Léo adore ça, c’est pour ça qu’il a voulu devenir pompier. Et parce que c’est un métier utile et sportif.
D’ailleurs, il doit s’entrainer tous les jours pour que son corps puisse être toujours en forme. Il y a même une tradition, un exercice réalisé chaque jour ou presque, pour vérifier sa bonne forme : se hisser à la force de ses bras sur une nacelle. Regarde, Adrien a essayé, sans succès… : )
Léo nous explique qu’une caserne, c’est très bien organisée. Durant les 24 ou 48 heures de travail d’affilé, chacun a un poste différent. Il y a trois missions d’intervention différentes :
L’ambulance, le feu, et l’échelle.
Je ne sais pas si ce sont les mots techniques utilisés, mais ils sont très parlants, car se sont les camions qui déterminent les types d’intervention.
Il y a donc le camion d’ambulance. Dans ce camion il y a toujours trois pompiers. Chacun est en charge de son matériel. Tout est déjà préparé dans le camion, les tenues d’intervention de chaque pompier ont été installées par les pompiers lorsqu’ils arrivent le matin juste à côté du camion pour ne pas perdre une minute.
D’ailleurs, il y a comme dans les films une barre au milieu de la caserne qui permet de descendre les étages sans avoir besoin de passer par l’escalier, et ainsi aller plus vite.
Il y a ensuite le camion pour le feu. celui avec les grandes lances pour éteindre les incendies. Dans ce camion, ils sont 6. Et les équipements sont plus importants que pour l’ambulance. Entre les vêtements spéciaux, le masque, le casque, le sac à dos avec l’oxygène (pour respirer dans la fumée), il faut porter sur soi 20 kilos d’équipement!
Léo prend le temps de tout nous expliquer. Il nous montre comment les pompiers raccordent le tuyau aux bornes d’égouts qui sont sur les trottoirs pour avoir de l’eau pour éteindre le feu. Car dans le camion il y a “seulement” 500 litres d’eau. Pour te donner une idée, la lance des pompiers peut projeter 1000 litres d’eau en une minute lorsqu’elle est raccordée au réseau d’eau de la ville. La rapidité et l’efficacité sont donc de rigueur pour se raccorder le plus vite possible au réseau et pouvoir éteindre le feu le plus rapidement possible. Les pompiers s’entraine régulièrement pour être toujours les plus efficaces possible.
Puis il y a le dernier camion, celui avec l’échelle qui se déplie, pouvant aller jusqu’à 30 mètres de haut.
Pour ces deux gros camions, le feu et l’échelle, le conducteur a un permis spécial, et c’est lui qui pendant l’intervention est en charge de la gestion des lances, des raccordements, de la montée de l’échelle…
Lors de notre arrivée, l’alarme a sonné, les pompiers sont vite partis en ambulance pour réaliser l’intervention. Il faut imaginer ça comme une course contre la montre, mais sans instants de panique. Tout est prêt. Cela fait rire les enfants, car les chaussures et les pantalons pour les pompiers affectés au feu durant leur garde sont au pieds du camion, juste devant la portière, avec le pantalon déjà installé sur les chevilles des bottes. Tu le vois là en photo. Ils n’ont plus qu’à “sauter” dedans et partir éteindre le feu!!
On a vraiment passé un moment génial, on a appris pleins de choses passionnantes sur le vrai métier de pompier, pas forcement celui qu’on voit dans les dessins animés, les films ou à la télé.
Léo a été super patient avec les enfants qui étaient tellement contents d’être là qui pour le coup étaient parfois impatients de tout voir. Si vous voulez vous aussi vivre cette découverte, sachez qu’en juin ou juillet (cela dépend des années), les casernes organisent des portes ouvertes pour que vous puissiez vivre cette expérience. Léo m’a dit qu’il me dirait la date, je vous la donnerais dès que je l’aurais, promis!!
J’espère vraiment que cette visite virtuelle de la caserne des pompiers de Paris t’auras plu, que tu auras appris des choses sur le 4L Trophy (peut-être même que tu auras envie de le faire lorsque tu auras l’âge!!), et évidemment, je vous donnerais les infos lorsque la course aura lieu. En raison du covid, elle se déroulera en mai (au lieu de février)!
Ps : ça “bougeait” beaucoup et l’objectif n’était pas de couper la rencontre pour faire des photos, nous étions vraiment dans la vie de la caserne pendant une heure (il n’y a jamais de vraie pause lorsqu’on est pompier au sein de la caserne), donc certaines sont un peu floues ou sombres, mais l’essentiel vous ai montré! : )
On se donne RDV à la fin de mois de février pour un nouvel épisode de Vie de Famille!